Les MUTINS de PANGÉE, coopérative cinématographique. Menu

Nahla

Larbi, jeune journaliste algérien en reportage au Liban, est emporté dans le tourbillon des évènements qui annoncent la guerre civile des années 80. Tout en essayant de saisir la complexité libanaise, Larbi rencontre une jeune chanteuse, Nahla. Sur la scène du théâtre Picadilly, Nahla perd la voix en pleine représentation tandis que Beyrouth sombre dans le chaos et que Larbi perd pied...

Un film culte dès sa sortie

Nahla est une référence cinématographique incontournable du monde arabe. Le film de Farouk Beloufa a été unanimement salué par la critique internationale. Invisible pendant 35 ans, il sort enfin en DVD avec plein de compléments. La virtuosité de la mise en scène et la complexité des personnages face à l’imminence de la guerre civile ont conféré à l’oeuvre la stature d’un mythe.

Compléments du Dvd

 Le silence du Sphinx (2010 - 13 min)
Un court-métrage de Farouk Beloufa
Slim, journaliste algérien, partage quelques bières dans un café parisien avec Lily. Entre les paraboles de Lily, l’évocation des menaces islamistes contre le Sphinx égyptien et l’irruption d’un ex-enfant soldat rencontré en Sierra Leone lors d’un précédent reportage, le spectateur est entraîné dans un récit déroutant où se mèlent simulacre du réel et vraisemblance de la fiction.

 Sur le tournage de Nahla - 27 min
Jocelyne Saab, jeune journaliste et réalisatrice libanaise, interviewe le réalisateur et l’équipe du film pendant le tournage de Nahla, à Beyrouth.
Lire Jocelyne Saab, la liberté coûte cher, un article de Nicole Brenez

 Entretien avec Farouk Beloufa
Un échange autour de l’écriture et de la réalisation du court-métrage Le silence du sphinx illustré par quelques séquences du making-off du film.

Nahla, une voix s’élève

Un article de Nidam Abdi paru dans Libération le 7 décembre 2004.

"Nahla est peut-être le plus abouti des films sur les jeunes de la gauche arabe des années 70. Dans une période troublante, partagée entre les rêves d’une émancipation politique (la Palestine) ou le chaos au Liban (guerre communautaire), le cinéaste algérien Farouk Beloufa tourne à Beyrouth en 1978 un long métrage écrit à quatre mains avec le romancier Rachid Boudjedra. Celui d’un journaliste algérien parti au Liban pour couvrir la guerre civile et qui découvre, au-delà du rêve d’une arabité moderne, la complexité de la réalité locale. Elle se révélera même attirante pour le journaliste maghrébin, happé dans trois histoires de femmes différentes : Nahla la chanteuse, Maha la journaliste et Hind l’activiste palestinienne. Alternant des instants de fictions et des images documentaires, Farouk Beloufa s’est inspiré de la réalité beyrouthine, juste après la bataille de Kfar Chouba (janvier 1975), village frontalier du sud Liban. Le film, sorti en 1979, avait eu l’éloge de la critique. Vingt-cinq ans après, il garde la même fraîcheur et reste en phase avec l’actualité proche-orientale.

Dernier élément qui a fait la réussite de Nahla : la musique. Interprétée par Yasmine Khlat, la chanteuse Nahla est convaincante en diva libanaise, et rappelle, par sa voix comme par sa beauté mélancolique, la grande Feyrouz. Et pour cause, c’est son fils, Zyad Rahbani (on le voit dans le film en chef d’orchestre) qui a dirigé la musique du film.

Le silence du Sphinx ... Le retour d’un cinéaste 35 ans après

Article dans El Watan paru le 21 Février 2015

Le réalisateur

Farouk Beloufa est né en 1947 et a étudié le cinéma à l’Institut National du Cinéma à Alger et poursuit ses études en France, à l’IDHEC (Fémis) où il obtient son diplôme en 1967. Il suit également des cours à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes sous la direction de Roland Barthes. En parallèle, il présente une thèse sur la théorie du cinéma. Après deux courts-métrages (Situation de transition - 1966 et Travestis et cassures noir sur blanc - 1967), il réalise le documentaire Insurrectionnelles (1973) qui sera censuré et remonté par les autorités algériennes sous le titre La guerre de Libération. Après ses déconvenues avec la censure d’Etat, il travaillera comme assistant avec Youcef Chahine sur le film Le retour de l’enfant prodigue (1976) et tournera quelque temps plus tard le mythique Nahla. Farouk Beloufa nous a quitté le 9 avril 2018.

INFOS LIBRAIRES

Parution en librairies : 22 février 2016
Distribution : Les Belles lettres et Arcadès
EAN : 3770001117300

Un film de Farouk Beloufa
Avec : Roger Assaf, Fayek Hamissi, Yasmine Khlat, Ahmed Mehrez, Youssef Sayeh, Lina Tabbara, Nabila Zitouni
Production : Radiodiffusion Télévision Algérienne (RTA)
Edition Dvd : Les mutins de Pangée
Durée du film : 1h49
Durée des compléments : 55 minutes
1979

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