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Mamy refait le Match

Ce livre d’images et de griffonnages édité par les Mutins de Pangée est le résultat d’une équation très simple : une mamie de la campagne + un magazine mythique + un stylo Bic à 0,25€.

Un stylo Bic est d’ailleurs offert aux 100.000 premiers acheteurs car comme vous le découvrirez dans ce livre, si le Bic ne corrige pas les fautes d’orthographe, il vous permet d’écrire au président de la République, au catalogue Damart ou à vos petits-enfants. Il a même très récemment permis aux Chiliens de balayer la Constitution écrite sous la dictature de Pinochet. Cela fait donc de lui un outil d’autodéfense intellectuel très efficace !

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LE LIVRE

Du fin fond de sa ferme, une mamie s’invite dans les marges du magazine Paris Match. Vêtue d’une robe tablier, avec pour seule arme son stylo Bic, elle répond coup pour coup à la vie rêvée qu’on lui vend toutes les semaines. Elle couvre de son écriture (de cochon) les photographies et les espaces que l’impression a laissés en blanc. À son tour de leur raconter sa manière de voir : elle refait le Match !
À partir de centaines de pages griffonnées, sa petite-fille recrée, dans un beau livre de 128 pages, un magazine avec toutes ses rubriques habituelles (politique, culture, mode, sport, cuisine, mots croisés...).
Plus divertissant qu’une séance chez le coiffeur, cet ouvrage célèbre, à sa manière, le magazine Paris Match, créateur de mémoire collective depuis 70 ans, en mettant en lumière l’une de ses lectrices les plus consciencieuses.

Au sommaire : Les royaux, les riches, les politiques, les beaux et les autres...

UNE PINÇON-CHARLOT AUTODIDACTE

La Mamy n’a jamais lu Noam Chomsky, mais pourtant elle sait qu’elle est la marchandise vendue par Paris Match à des annonceurs publicitaires. Sauf que tous leurs efforts restent vains à fabriquer du consentement chez elle. Elle ne consomme pas, elle ne vote pas, elle résiste invariablement, depuis 90 ans, au rêve qu’on lui vend... et elle l’écrit !
Telle une « Pinçon-Charlot » autodidacte, Mamy nous guide parmi les gens de pouvoir et dresse, avec son œil acéré, une satire de l’univers politique, financier, médiatique, religieux et artistique en dénonçant les formules creuses, les petites et grandes impostures, les fautes de goût et les talents usurpés.
Mamy devient l’insolente porte-parole autoproclamée d’une France rustique et démontre qu’elle pourrait remplacer au pied levé, et pour bien moins cher, nombre d’éditorialistes actuels.

Les vieux fourneaux - Wilfrid Lupano

Wilfrid Lupano nous a fait le très grand plaisir d’écrire une préface au livre (où il est question de Brigitte Macron et de Paul Éluard et du rapport à la poésie en général...).

Mamy, la véritable critique des médias - Daniel Mermet

Ça vous bourre le crâne, ça vous lave le cerveau, ça vous dupe, ça vous trompe, ça vous rend idiots. Vous avez reconnu, c’est les médias. Tous les médias, mais surtout la presse people, pleine de vedettes, de têtes couronnées, de faux drames et de vraies paillettes. D’ailleurs, on ne le lit jamais ça, sauf par hasard dans la salle d’attente du dentiste. Mais qui peut lire des choses pareilles, on se demande. Eh bien, à cette question, voici une réponse : la Mamy. La Mamy est une lectrice assidue de ce genre de médias, et plus précisément du magazine Paris Match. (...)
Un texte de Daniel Mermet à lire sur le site de Là-bas si j’y suis.

Mamy fait de la résistance - Marie Jo Sirach

On l’imagine, avec sa blouse à fleurs - une pour chaque jour de la semaine à l’exception du dimanche - assise à la table de la cuisine où les photos des enfants trônent entre le frigo et les fourneaux. On l’imagine préparer une tarte aux pommes, une montagne de crêpes… Stop, arrêtez tout ! Jeanne Martin, 90 printemps, est très peu mamy-gâteau. Accro à l’actualité, elle écoute à la fois la radio, la télé tout en feuilletant les journaux. Son dada, c’est “Paris-Match”. Armée de son stylo, elle commente l’actualité à même les pages, entre les lignes, re-légende les photos. Elle a la pointe bic aussi acérée que sa langue et ses commentaires, frappés du bon sens ou de la mauvaise foi, sont hilarants. En vrac, elle n’aime pas les banquiers et les riches qui étalent sans vergogne leur richesse en général, les hommes politiques qui mentent, suit de près le feuilleton amoureux de François Hollande, l’intronisation de Macron, tacle les sujets “people” avec un flegme déconcertant (“on s’en fout” des histoires de coeurs de celui-ci), dézingue les faux humoristes (“Celui-là, il ne me fait pas rire du tout” écrit-elle à propos de Hanouna), se fait commentatrice footbalistique, se moque allègrement des royautés et des stars du moment…
Le livre, dont le format pastiche le magazine suscité, a été réalisé par sa petite-fille, Laure Guillot, d’après “les griffonnages de Jeanne Martin”. On comprend que les frasques journalistiques et les audaces éditoriales de sa grand-mère lui aient donné l’envie d’aller plus loin. On aime la double page (p.30-31) qui dévoile les coulisses de “la conférence de rédaction” et met en scène Mamy Jeanne et sa copine de toujours Jacqueline. Dans la préface, Wilfrid Lupano (auteur des “Vieux fourneaux”) parle d’une “oeuvre palimpseste éditorial spontané”. A mettre entre toutes les mains, évidemment. Un texte de Marie-José Sirach, l’Humanité HD, n°736

LIBRAIRIES

Sortie en librairies : 20 novembre 2020
Diffusion : Les Belles Lettres
ISBN : 979-10-92774-09-2
Pagination : 128 pages
Format : 20x25

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